Moon Over Nubble
Tuesday, December 30th, 2014Great image by Michael Blanchette
Bertrand Russell |
Great image by Michael Blanchette
From WhoIsHostingThis
Les mots qu’on lance vers les étoiles ne sont pas toujours des paroles en l’air. Jongler avec les mots n’est pas donné à tout le monde. Il faut faire preuve d’habileté, de souplesse, de virtuosité. Un mot qui tombe mal ou qui tombe à côté ou que vous recevez, comme ça, en pleine poitrine, alors que vous ne vous y attendiez pas, peut faire des dégâts, il peut être blessant. Et je ne vous dis rien des séquelles et des traumatismes pendant des mois, des années. Combien d’estropiés du cœur après des collisions verbales. Il ne faut jamais l’oublier : les mots sont dangereux. Ils doivent être maniés avec infiniment de précaution.
Les mots qu’on envoie en l’air ont besoin de souffle et d’inspiration. Il existe des mots lourds de sens, mais qui surtout pèsent des tonnes. Tournez les pages de votre quotidien, faites défiler les actualités sur votre tablette. C’est fou comme les journaux sont remplis de déclarations, de proclamations, de promesses, de décrets, de divulgations, de révélations…
Mais les mots en l’air quand ils sont vifs comme des cabris, vaporeux comme des elfes, légers comme de la chantilly, sont des bouffées de fraîcheur qui longtemps voltigent comme des feuilles d’automne sous le préau de notre conscience.
« Je fais souvent ce rêve étrange et pénétrant. Ne me secouez pas. Je suis plein de larmes. Dans l’eau de la claire fontaine elle se baignait toute nue. Y’a d’la joie ! J’en ai tant vu qui s’en allèrent ils ne demandaient que du feu. Je chante un baiser »…
Dans quelques années, dans quelques mois, dans quelques jours, enfin, tout de suite, là, dans quelques instants, nous aurons oublié les mots qui aujourd’hui font les importants, qui se poussent du col, qui jouent les gros bras et longtemps nous seront reconnaissants à Paul Verlaine, à Henri Calet, à Georges Brassens, à Charles Trenet, à Louis Aragon, à Alain Souchon, à tant d’autres, d’être de si fidèles compagnons qui ont su suspendre en apesanteur les mots de la mémoire et de la consolation.
François Morel
ESA official website displays "Waiting for confirmation of landing. Expected at around 16:00 UTC"
Meanwhile, with XKCD, we just can guess the way it goes up there…
A traveler, by definition, moves around the universe—that, at least, is the Copernican view we believe in to begin with. But as we travel around the world, we discover that just the opposite is true, that we are in fact the center of our own universe, as the ancient cosmogony would have it.
Travelers stay put, with their personal tunes, their mobile computers, their phones that store cherished data, their friends in their heads and their pianos in their bellies, as the Henri Tachan song goes. Travelers remain at the center of the world, while the whole world moves and revolves around them, as in one of Hayao Miyazaki’s animated films.
Travel is not about rushing to reach some goal or refuge. It’s about stopping to take in the changing surroundings, like a stormy sky. It’s about folding up your umbrella and letting the rain fall on your soul, as on a house without a roof.
But it is also about creating situations ripe for adventure, full of shifting viewpoints, relativity-style, full of fruitful, if random, moments, as in quantum mechanics.
To read a book, listen to a concerto or decode a mathematical proof is to embark on a journey; but to undertake a journey is to write a book with one’s actions and words.
Just choose (or not) a time and a destination and you have an outline of the subject and the main sections. Next come the chapters, with their twists, anecdotes and details that make it all true to life. You are in constant dialogue with your surroundings throughout the journey, adapting the plot, improvising, eliminating a protagonist you’ve grown tired of, as in a Conan Doyle novel.
The journey that takes form through an interplay of design and random chance is the novel the writer has to write, the cri du poète, as in a verse by Louis Aragon.
You feel soothed after the journey, a few cris lighter and enriched by the stars encountered along the way, as in one of Edmond Baudoin’s graphic novels.
Cédric Villani, French Mathematician, 2010 Fields Medal laureate
Le voyageur, par définition, se déplace dans l’univers. Du moins c’est la vision copernicienne à laquelle on croit, au début. Mais quand on voyage, on découvre que c’est tout le contraire, et que l’on est bien au centre de l’univers, comme dans une cosmogonie antique.
Le voyageur reste sur place, avec ses mélodies intérieures, son ordinateur itinérant, son téléphone porteur de données chéries, ses amis dans sa tête et son piano dans son ventre, comme dans une chanson de Tachan. Le voyageur reste au centre du monde, mais c’est le monde tout entier qui se déplace et tourne autour de lui, comme dans un dessin animé de Miyazaki.
Voyager, ce n’est pas se précipiter vers un objectif ou un refuge ; c’est s’arrêter et se rendre perméable à l’environnement changeant comme un ciel orageux, c’est retirer son parapluie et laisser pleuvoir en soi, comme dans une maison sans toit.
Et par la même occasion créer une belle aventure, pleine de changements de points de vue comme une théorie relativiste, pleine de hasards productifs comme une mécanique quantique.
Lire un livre, écouter un concerto ou décrypter une preuve mathématique, c’est faire un voyage ; mais faire un voyage, c’est écrire un livre, avec ses actes et ses paroles.
On choisit (ou pas, d’ailleurs) une destination, une période, et voilà le sujet esquissé et les principales parties mises en place ; puis ce sont les chapitres qui se rédigent, les rebondissements, les anecdotes, les détails qui rendront le tout plus vrai que nature. Au cours du voyage on dialogue avec l’environnement, on modifie le scénario, on improvise, on fait disparaître un protagoniste dont on s’est lassé, comme dans un roman de Conan Doyle.
Le voyage qui s’impose à vous par la volonté des éléments et du hasard, c’est le roman qui s’impose à l’écrivain, c’est le cri qui s’impose au poète, comme dans une page d’Aragon.
On ressort du voyage apaisé, plus léger de quelques cris, et plus riche de quelques étoiles rencontrées au passage, comme dans une bande dessinée de Baudoin.
Cédric Villani, médaille Fields 2010.
Cirque du Soleil, ETH Zurich, and Verity Studios have partnered to develop a short film featuring 10 quadcopters in a flying dance performance. The collaboration resulted in a unique, interactive choreography where humans and drones move in sync.
Precise computer control allows for a large performance and movement vocabulary of the quadcopters and opens the door to many more applications in the future. More on this on Flying Machine Arena website.
This size comparison of sci-fi spaceships is totally useless… unless some of them are already flying in your head or in your dreams!.
Update April 1st, 2015: This chart comes from the book Flirting with French by William Alexander (@64dollarTomato).
Complementary to Random Medical News
A map with fictional characters from London’s literary past and present. Featuring the famous and infamous. Each character has been plotted in the corners of the city they most liked to roam or chose to call home.
Find more there
Can’t judge the service by itself, but I like PillPack‘s design
Two stunning images from National Geographic Traveler Photo Contest 2014
Photo and caption by Marko Korošec
While on storm chasing expeditions in Tornado Alley in the U.S. I have encountered many photogenic supercell storms.
This photograph was taken while we were approaching a storm near Julesburg, Colorado, on May 28, 2013. The storm was tornado warned for more than one hour, but it stayed an LP [low precipitation] storm through all its cycles and never produced a tornado, just occasional brief funnels, large hail, and some rain.
Photo and caption by Marc Henauer
Green Lake (Grüner See) is located in Tragöss Austria. In spring snowmelt raises the lake level about 10 meters. This phenomenon, which lasts only a few weeks, covers hiking trails, meadows, and trees. The result is a magical diving landscape.
Just pilling (inspirational) links:
According to @DesignUXUI, it applies to "99% of #programming tutorials on the web"
Pretty accurate… and I could add that, from fig. 1 you can also draw a cat.
Hawaii Volcanoes from QT Luong on Vimeo.