Archive for the ‘General’ Category

Conquête

Sunday, January 9th, 2011

Dans le film La conquête, Denis Podalydès interprétera le personnage de Nicolas Sarkozy. Il a livré au Monde magazine une vision particulièrement fine de l’actuel président :

Il y a dans ce personnage un mystère passionnant à explorer. Son ascension pourrait être Shakespearienne, mais c’est Shakespeare sans la grandeur tragique. Sarkozy est une bête politique, une bête de scène. Il incarne ce qu’il appelle le "pragmatisme", qui est en fait cette absence totale de pensée qui triomphe aujourd’hui.

Qu’y a-t-il derrière cette intelligence vide de fond, cette énergie folle qui cherche désespérément son contenu ? Mon hypothèse, c’est qu’il y a une forme d’ennui absolu, de haine de soi.

Cardiocam

Wednesday, January 5th, 2011

Cardiocam is an amazing research project. Its aims at measuring biological functions from standard webcam video.

It is nice to see from their published paper (cache copy here) that folks at MIT’s Affective Computing team are using open source tools.

Interesting times

Friday, December 17th, 2010

Its starts with a great blog post by Charles Stross telling us that we experience the aftermath of an alien invasion since we are now living in a global state that has been structured for the benefit of non-human entities with non-human goals: Corporations. Remember this comics by Wiley Miller I recently titled Reality principle explained.

A slightly humorous answer came by nobody less than Paul Krugman, musing that Stross, a science-fiction author, seems "stuck in the past". According to Krugman, if the 60′s were corporations’ years, it is now individualist era.

"These days, we’re living in the world of the imperial, very self-interested individual; the man in the gray flannel suit has been replaced by the man in the very expensive Armani suit."

Ok, we know this story already: the sociology of baby boomer opposed to generation X and head-tailed by generation Y!

Now let’s mix Stross and Krugman and imagine a text by Dr Strosman that would depict huge and careless corporations led by young individualists who just want to have fun.

Well… it sounds too familiar not to start being somewhat scary!

PS: Le texte de Stross a été traduit en français par Jacques le Bris.

Hatsune Miku

Saturday, December 4th, 2010

Hatsune Miku est une pop star japonaise dont la principale particularité est d’être… totalement virtuelle.

Elle danse comme un hologramme, même si ce n’est encore qu’une animation CGI projetée sur une vitre… et chante grâce au logiciel de synthèse vocaloid.

Le plus étonnant, c’est qu’elle remplit de vraies salles, avec de vrais gens, qui achètent de vrais tickets… étonnant Japon !

Reality principle (explained)

Wednesday, November 17th, 2010

More Non Sequitur here

Stop whining, better kill

Saturday, October 23rd, 2010

Seth Godin made a good point in his recent blog post “Two problems with whining“. First it doesn’t work since nothing will happen just because you whine against technocrats and stupids (in my wording, the Shadoks). Far worse, whining is a reverse placebo because when you get good at whining, you start noticing evidence that makes your whining more true. And since, from point one, you don’t put yourself in the driver’s seat, you quickly become an old moron (“un vieux con” in plain French).

A much better behavior would be to very accurately identify what you are whining about and to kill it. I don’t mean killing in the Wild Wild West way, but rather in the World Wide Web way: building a killer application.

Because if you have really good reasons to whine, it probably means that something is done in a really stupid way… and it is probably not that hard to compete, even against the most mainstream idea. Web apps are for cheap and can provide you with amazing leverage if you are right.

Of course there is some risk that you can fail. But what you will learn during the process makes it worth a try… even if you just discover that the reasons you would have been whining about in the first place were simply pragmatic decisions made by people with more hindsight.

The President came to our house for dinner tonight.

Friday, October 22nd, 2010

Marissa Mayer is a well know face at Google… and little doubt the prettiest!

She just tweeted: “The President came to our house for dinner tonight. It was absolutely surreal!”, pointing a link to the narration of this event by SF Gate.

You can read there that, among other things, Obama said he remembered his first visit to Google years ago, where he first met Mayer, and said “it spoke to the….American idea, that if we’re innovating, if people have the tools to let their imaginations run, then there’s nothing we can’t do in this country.”

It immediately struck me that reversing this sentence would accurately depict the French behavior about our DMP (the public Personal Medical Record): “it speaks to the….Ministry of health idea, that if we keep being conservative, if we make sure people cannot let their imaginations run, then there’s nothing we can do in this country.”

Ok, that’s quite easy and smart people can now guess that DMP will never exist and that we have to compete against it. Even if Obama’s Yes We Can is largely free speech, we still are missing him here!

Google’s acquisitions over time

Wednesday, September 22nd, 2010

Google Acquisitions.

Research by Scores.org

Google Bombing

Monday, September 6th, 2010

Google Bombing is a fine way to learn new things.

It is a good way for people abroad to learn a new French term (of the kind you can very easily reuse next time you visit Paris): trou du cul.

French people, thanks to wikipedia, will discover that it also depicts a card game, whose synonym is "President". No surprise then, President Sarkozy’s Facebook page appears in a good place when googling for this term.

Still wonder if it comes from a smart semantic network at Google, or if it is some kind of plot!

Accélération

Sunday, August 29th, 2010

Hartmut Rosa est allemand, comme le suggère son prénom ; il n’est, par contre, pas professeur de latin, comme pourrait l’indiquer son nom, mais de sociologie. Il vient de publier « Accélération » aux éditions La Découverte : une véritable « critique sociale du temps » susceptible de penser ensemble les transformations du temps, les changements sociaux et le devenir de l’individu et de son rapport au monde.

Une interview d’Hartmut Rosa, intitulée « Au secours ! Tout va trop vite ! », a été publiée dans un récent numéro du Monde Magazine. Il y décrit brillamment comment l’accélération de tous les processus temporels de notre société contribue massivement à son instabilité :

À l’accélération technique, à celle des rythmes de vie, il faut ajouter une accélération sociale. Aujourd'hui, aucune situation n’est assurée, la transmission n’est pas garantie, le précaire règne. Il est symptomatique de constater que les parents ne croient plus que leurs enfants auront des vies meilleures que les leurs. Ils se contentent d’espérer qu’elles ne seront pas pires.

Il existe une autre raison pour laquelle les gens se sentent si mal, déprimés, voire suicidaires au travail. Régulièrement, les dirigeants des entreprises présentent de nouveaux projets, des stratégies pour gagner du temps et de l’argent, rentabiliser la production, dégraisser les effectifs. Ou encore, ils mettent en place de nouveaux outils informatiques plus performants, ou des concepts marketing présentés comme innovants, ou réorganisent les chaînes de travail, et ainsi de suite. Les marchés financiers saluent ces mouvements comme autant de signes positifs d’activité.

Mais très souvent, ces formes frénétiques d’accélération et de réorganisation ne procèdent pas d’un processus d’apprentissage à l’intérieur de l’entreprise, ou d’une meilleure utilisation des talents, il s’agit presque toujours de changements aléatoires, erratiques, caractériels, des changements pour le changement, dépourvus de sens. Et comme la plupart du temps ils ne débouchent sur aucune amélioration réelle, ils accroissent le sentiment de dévalorisation et d’anxiété chez les travailleurs concernés. Dans le même temps, les directions d’entreprise entendent conserver leurs « normes de qualité », ajoutent toujours de nouvelles formes de classement, d’évaluation et de notation des employés, créant une tension supplémentaire qui finit par rattraper les dirigeants eux-mêmes.

Le résultat peut être observé dans presque toutes les sphères du travail contemporain, à tous les niveaux des entreprises. Les employés se sentent non seulement stressés et menacés, mais encore sous pression, désarmés, incapables de montrer leur talent, bientôt découragés. Voyez comme partout les enseignants se plaignent de ne plus avoir de temps pour apprendre à leurs étudiants, les médecins et infirmières pour s’occuper humainement de leurs patients, les chercheurs pour se consacrer sans être soumis à des évaluations permanentes. D’où ce sentiment de courir sur un tapis roulant ou une pente qui s’éboule. Au final, nous éprouvons tous ce que le sociologue Alain Ehrenberg nomme la « fatigue d’être soi » (Odile Jacob, 1998) tandis que, constate-t-il, la dépression devient la pathologie psychique la plus répandue de la modernité avancée.

Il développe également l’évolution considérable de la façon dont les individus se représentent leur trajectoire temporelle, leurs projets d’avenir et la manière de raconter leur histoire individuelle :

Jusqu’à aujourd'hui, la modernité comme l’idée de progrès nous promettaient que les gens finiraient par être libérés de l’oppression politique et de la nécessité matérielle, pourraient vivre une existence choisie et autodéterminée. Cette idée repose sur la supposition que nous portons tous quelque chose qui ressemble à un « projet d’existence », notre propre rêve de ce qu’on pourrait appeler la « bonne vie ». C’est pourquoi, dans les sociétés modernes, les individus développaient de véritables « identités narratives » qui leurs permettaient de relater l’histoire de leur parcours comme autant d’histoires de conquêtes, certes semées d’embûches, mais allant vers cette « bonne vie » dont ils rêvaient.

Désormais, il devient impossible de développer ne serait-ce que qu’un début de projet d’existence. Le contexte économique, professionnel, social, géographique, concurrentiel est devenu bien trop fluctuant et rapide pour qu’il soit plausible de prédire à quoi notre monde, nos vies, la plupart des métiers, et nous-mêmes, ressembleront dans quelques années.

Le concept d’identité narrative est particulièrement intéressant ; je commence à étudier comment, en tant qu’outil de réappropriation de son projet d’existence, en faire un des pivots de la Ligne de Vie.

We can’t control the future…

Saturday, July 17th, 2010

In a recent post (Books That Have Shaped How I Think) Tim O’Reilly tells that his first book was about Frank Herbert. He adds that:

In the course of writing the book, I got far deeper into Herbert’s ideas than I had reading his books growing up. The core message of all Herbert’s work is that we can’t control the future, but we can control our response to it, surfing the edge of change and risk.

I like to imagine that my Ligne de vie project will soon help people manage their life this way; controlling their responses to incoming events thanks to a proper way of "surfing the edge of change and risk".

L’été sera chaud

Wednesday, July 7th, 2010

Amusant de suivre l'actualité de ce début juillet.

D'un côté un site web, Mediapart, qui remonte en temps réel ce que ceux qui se taisaient ne veulent plus taire.
De l'autre, un exécutif et sa majorité qui crient au lynchage populiste et au complot politique.

Gageons que chacune de leurs affirmations solennelles sera démentie par de nouveaux témoignages issus de la "société civile".
Il serait confortable que l'ennemi soit, comme d'habitude, le parti politique d'en face ; mais le divorce est incontestablement plus profond et ils s'en rendront compte trop tard.

La confrontation entre sagesse des foules et syndrome de Dunning-Kruger est particulièrement intéressante pour l'ethnologue participatif.

Préparons sans tarder les systèmes qui vont enfoncer ce clou là…

Syndrome de Dunning-Kruger

Saturday, June 26th, 2010

Dans plusieurs articles, j’ai tenté de définir le type de mal dont sont atteints nos ministres. Il m’a toujours semblé qu’il faut un talent particulier pour prendre systématiquement les mauvaises décisions alors que le hasard devrait, en moyenne, limiter le taux d’erreur à une fois sur deux.

En septembre 2008, je pensais que, comme les Aymaras, ils tournaient le dos à l’axe naturel du temps, orientés vers un passé connu et tournant le dos à un avenir qui n’est, par essence, pas lisible. En août 2009, préoccupé par les visions d’après-crise je constatais grâce à Bernard Stiegler et Isaac Johsua que, aveuglés par la pensée unique, ils tenteront toujours de sauver ce qui ne peut plus l’être au détriment de ce qui devrait naître.
Mes recherches récentes m’ont enfin permis de qualifier très précisément le mal et de lui donner un nom : syndrome de Dunning-Kruger.

Comme l’explique un article du New-York Times, le syndrome de Dunning-Kruger a été décrit par ses auteurs à partir du « cas clinique » d’un pauvre homme qui avait attaqué deux banques la même journée à visage découvert car il était persuadé que le jus de citron dont il s’était enduit la peau le rendait invisible des caméras de surveillance. Même après son arrestation, l’individu restait incrédule sur l’échec de sa stratégie qu’il avait, pensait-il, testé avec succès au moyen d’un Polaroid.
Le titre de l’article écrit par David Dunning, un professeur de psychologie sociale à Cornell et Justin Kruger, un de ses étudiants, est particulièrement explicite : "Unskilled and Unaware of It: How Difficulties of Recognizing One’s Own Incompetence Lead to Inflated Self-assessments" (Journal of Personality and Social Psychology, 1999, vol. 77, no. 6, pp. 1121-1134). On pourrait le traduire par : « Pas doué et inconscient de l’être : comment la difficulté à reconnaitre sa propre incompétence mène à un gonflement de l’auto-satisfaction »

Comme l’expliquent les auteurs, « quand les gens sont incompétents dans les stratégies qu’ils adoptent pour réussir et obtenir satisfaction, ils sont victimes d’une double malédiction : non seulement ils induisent des conclusions erronées et font des choix malheureux, mais, en plus, leur incompétence leur ôte toute capacité à s’en rendre compte. Tout au contraire, ils restent sur l’impression fausse d’avoir fait exactement ce qu’il fallait. »

Quiconque a entendu Roselyne Bachelot s’exprimer sur sa pitoyable gestion de la grippe A, ou a suivi les errances de Xavier Bertrand dans la mise en œuvre du Dossier Médical Personnel, reconnaitra jusqu’à la caricature le syndrome de Dunning-Kruger : alors qu’il est désormais de notoriété publique que l’échec de leur démarche était garanti dès l’origine, les deux personnages ne le comprennent toujours pas et défendent bec et ongle la pertinence de leurs choix.

Le syndrome de Dunning-Kruger étant une anosognosie, une pathologie ignorée de celui qui en est atteint, les médecins consultés doutent qu’il puisse exister un traitement médical.
Avoir pu poser un diagnostic nous permet au moins de prendre les précautions qui s’imposent quant à la confiance qu’il convient de leur accorder. Il est également possible de mieux comprendre par quel mécanisme les technocrates et les industriels, qui accumulent pourtant échec après échec, peuvent opposer aux tenants de solutions alternatives un « principe de réalité » qui leur permet, sans changer de stratégie, de financer la prochaine itération.

Zen, Shadoks et Entretien des motocyclettes

Sunday, June 20th, 2010

Le livre de Robert M. Pirsig « Traité du zen et de l’entretien des motocyclettes » m’avait fait forte impression lors d’une première lecture estudiantine. Je le reprends 24 ans plus tard, aiguillonné par une citation glanée dans un article récemment transmis par Dominique Dupagne parce qu’il résonnait parfaitement en phase avec DesBons. Me voici donc à nouveau plongé dans le périple motocycliste du narrateur du roman, espérant retrouver le contexte d’une phrase plutôt énigmatique : “But even though quality cannot be defined, you know what quality is.” Me voici également à nouveau séduit par la pertinence du fil de pensée de cet homme qui, avec un couple d’amis, traverse, ou plutôt fait corps, avec les paysages grandioses d’Amérique du nord.

Perturbé par l’obstination que mettent ses compagnons de voyage à refuser de se préoccuper de la mécanique de leur engin et, à la réflexion, à tout objet technologique, le narrateur a soudain l’illumination d’une forme de refus radicale : « Je me disais que cela devait aller plus loin que la technologie ; mais je vois, maintenant, que c’est bien cela qui est en cause. Mais ce n’est pas seulement cela : ils rejettent du même coup une force mal définie, une force de mort, inhumaine, mécanique et aveugle, qui justement donne naissance à la technologie. Un monstre hideux, qu’ils redoutent et qu’ils fuient, tout en sachant qu’ils ne lui échapperont pas. Il existe des gens qui comprennent cette force et qui la maîtrisent : ce sont justement les technocrates. Quand ils décrivent leur métier, leur langage est inhumain : il n’y est question que de rouages, de rapport entre des éléments incompréhensibles et qui le resteront aussi longtemps qu’on en parlera. »

J’ai immédiatement repensé à une phrase récemment écrite sur la liste Fulmedico par Gilles Perrin à propos d’une réunion rhône-alpine sur les systèmes collectifs en santé : « Pour le DMP personne ne semblait en avoir un… mais tout le monde en causait avec force termes techniques. 2-3 médecins généralistes égarés dans la salle leur ont rappelé ce qu’était la vraie vie d’un docteur….. pas sûr qu’ils aient compris ; pas grave la manne financière ne se tarit pas. »

Le DMP est sans contexte l’archétype de la technocratie : l’humain n’est jamais présent chez ceux qui en parlent car il leur suffit, comme l’écrit Pirsig, d’évoquer des rouages et des éléments incompréhensibles pour conserver l’illusion que quelque chose naitra un jour sans qu’il n’ait jamais été nécessaire de l’avoir inventé.

Mon ami Denny Adelman vient de me signaler un superbe article du Gardian, The Internet: Everything you ever need to know par John Naughton, qui fournit des pistes d’analyse du phénomène. D’après lui, la 5ème chose à savoir sur Internet, c’est que “Complexity is the new reality” :

“Even if you don’t accept the ecological metaphor, there’s no doubt that our emerging information environment is more complex – in terms of numbers of participants, the density of interactions between them, and the pace of change – than anything that has gone before. This complexity is not an aberration or something to be wished away: it’s the new reality, and one that we have to address. This is a challenge, for several reasons. First, the behaviour of complex systems is often difficult to understand and even harder to predict. Second, and more importantly, our collective mindsets in industry and government are not well adapted for dealing with complexity. Traditionally, organisations have tried to deal with the problem by reducing complexity – acquiring competitors, locking in customers, producing standardised products and services, etc. These strategies are unlikely to work in our emerging environment, where intelligence, agility, responsiveness and a willingness to experiment (and fail) provide better strategies for dealing with what the networked environment will throw at you.”

Après avoir fait le bilan que notre nouvel environnement est plus complexe – en terme de nombre de participants, de densité d’interaction entre eux et de rythme d’évolution – que tout ce qui a existé auparavant, John Naugthon fait la constatation que cette complexité n’est pas une aberration, ou quelque chose dont il faudrait souhaiter la disparition, mais la nouvelle réalité, et qu’il faut s’en accommoder. Il explique alors que c’est un défi à relever car le comportement d’un système complexe est souvent difficile à comprendre et encore plus difficile à prédire… mais ensuite, et surtout, parce que notre état d’esprit collectif industriel et gouvernemental n’est pas bien adapté à composer avec la complexité. Traditionnellement, les organisations ont tenté de régler leurs problèmes en réduisant la complexité – en acquérant des concurrents, en rendant les consommateurs captifs, en produisant des produits et services standardisés, etc. Ces stratégies ont peu de chance de marcher dans notre environnement émergeant où l’intelligence, l’agilité, la réactivité et l’envie d’expérimenter (et d’échouer) fournissent de meilleures stratégies pour composer avec ce que l’environnement en réseau vous enverra à la figure.

Il n’y a rien d’autre à dire pour expliquer pourquoi nos industriels et notre gouvernement (qui ne comprend que les appels d’offres de grande envergure, de "généralisation") vont subir des déconvenues majeures dans les nouveaux services en santé. Le Dossier Pharmaceutique (DP) dont les pharmaciens sont si fiers est un bel exemple de réduction de la complexité : c’est tout simplement l’extension d’un produit de gestion de stocks, qui permet de tracer la destination théorique de produits dotés d’un code barre. La grosse entreprise qui a fourni le DP, notre fleuron national Atos, a également remporté le marché de généralisation du nouveau DMP et de la messagerie de l’ordre des médecins. Pour les raisons parfaitement expliquées par Naugthon, ces projets vont probablement tous échouer (même celui de l’ordre, qui aurait été si utile aux patients en fournissant une adresse de messagerie en medecin.fr, garantie d’échanges au sein d’un domaine à l’éthique garantie)… et tous pour les mêmes raisons : ils sont conçus par des techniciens dont le savoir-faire est de gommer la complexité… dans un monde qui se bâtit sur elle.

Il faut désormais se détourner de ces ruines en devenir et tenter crânement sa chance en mobilisant, comme le dit Naughton, intelligence, agilité, réactivité et envie d’expérimenter (sans craindre d’échouer pour apprendre) pour ramener de la chaleur humaine dans ce monde étrange et fascinant qui nait sous nos yeux.

5 Reasons Why Facebook Quit Day Was a Flop

Friday, June 4th, 2010

Well… if you are really interested in getting 5 reasons, read this post by Briana Ford… but Wiley Miller really makes it much shorter while more comprehensive hereunder (bonus, you can quite hear the flop if you get close enough from the screen).

More Non Sequitur here

Facebook vs privacy

Monday, May 31st, 2010

Obviously, the real choice is between privacy and Facebook. In my opinion, this site is a kind of dinosaur from the dot.com era. Full of buzz and lacking the sense of complexity and webmergence that typify modern services.

Mike Luckovich‘s acid drawing depicts very accurately the web shadow theater: it’s a really cool experience… to have you as a product!

Apple worth more than Microsoft

Wednesday, May 26th, 2010

Not that I really care about it… but it is probably a meaningful fact anyway.

World’s worst user interface

Friday, May 14th, 2010

Thanks to the web, Dilbert can challenge his skills against French Social Security Agency’s site:

The Mythical Man-Month

Thursday, April 29th, 2010

"The Mythical Man-Month: Essays on Software Engineering" by Fred Brooks states that “adding manpower to a late software project makes it later”. Greatly illustrated by Dilbert:

Bowl of Afghan spaghetti

Wednesday, April 28th, 2010

According to a New York Times article, titled "We Have Met the Enemy and He Is PowerPoint", General McChrystal dryly remarked "When we understand that slide, we’ll have won the war" when showed this graphic.


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