Archive for the ‘General’ Category

Guess what’s behind the door?

Sunday, April 25th, 2010

Jim Unwin and Dylan Carline designed this amazing Venn diagram after a visit to the Victoria and Albert Museum’s collection of mythical beasts…

Reminds me these great Dungeon & Dragon or Chivalry games where opening a door usually meant some genuinely fearful encounter. I guess that if, at that time, my friend (and then Dungeon Master) Raph could have had access to such diagram, it would have been even more creative!

Guess what? He became a successful trader… maybe it’s now time to use the diagram and see the crisis with a fresh eye!

misFortune 500

Saturday, April 24th, 2010

This could have been the next Fortune 500 cover by Chris Ware… unFortunately it wont! (click on image to enjoy details)

From drawnandquarterly.com

A complementary vision is provided by the way Time illustrates the Goldman Sachs fraud case.

Seems time has come for things to change… and maybe to use engineer’s skills for innovations aimed at building a better world!

Knock Inc.

Wednesday, March 24th, 2010

Dr Knock and the Malade Imaginaire are both French characters.

The play "Knock ou le triomphe de la médecine" was written in 1923 by Jules Romains while Molière died on stage during the fourth representation of the Malade Imaginaire in 1673. They belong to different times but thanks to modern science they often meet each other in real life.

It’s high time a great author embodies the Quaternary Prevention from my good friend Marc Jamoulle.

Model of Process Framework for Process Model

Saturday, March 13th, 2010

I am sad to confess that this Dilbert sums up the last 10 years of my life.

Yet another great Dilbert

Just kidding of course… but don’t hesitate to tell me it makes sense for you too, so I don’t feel too lonely.

SixthSense

Friday, February 5th, 2010

I must confess that I am not easily impressed by computer science innovations. Trust me there, Pranav Mistry belongs to the "World Changer" club.

His bio at TED says:

Pranav Mistry is a PhD student in the Fluid Interfaces Group at MIT’s Media Lab. Before his studies at MIT, he worked with Microsoft as a UX researcher; he’s a graduate of IIT. Mistry is passionate about integrating the digital informational experience with our real-world interactions.

Some previous projects from Mistry’s work at MIT includes intelligent sticky notes, Quickies, that can be searched and can send reminders; a pen that draws in 3D; and TaPuMa, a tangible public map that can act as Google of physical world. His research interests also include Gestural and Tangible Interaction, Ubiquitous Computing, AI, Machine Vision, Collective Intelligence and Robotics.

What it doens’t say is that he manages to put all this into bright while simple concepts. Enjoy the video!

Dilbert and the Hospital Information Systems vendor

Saturday, December 19th, 2009

More Dilbert here

A flow chart to understand flow charts…

Wednesday, October 28th, 2009

Maybe just needs a flow chart to select the proper audience!

To facebook… too Facebook

Wednesday, October 28th, 2009

Couldn’t resist publishing this great Wiley Miller’s comics:

More Non Sequitur here

Clown

Saturday, October 3rd, 2009

Why is this picture noticeable? En quoi cette photographie est-elle remarquable ?

Elle est remarquable par ce qu’on ne remarque pas : l’Homme.

L’homme qui s’est peint pour y disparaître.

L’artiste est chinois, il s’appelle Liu Bolin et illustre superbement la capacité de dilution de l’individu dans le système. Le Clown se peignait pour apparaître et bousculer les usages ; Liu Bolin est un Clown figé en voie d’absorption.

L’artiste statique et muet ne nous crie-t-il pas qu’il est devenu vital de réanimer les Clowns ?


This picture is noticeable by what nobody can easily notice: the Man.

The man who painted his body to disappear.

Chinese artist Liu Bolin amazingly illustrates the dilution ability of individuals in the system. While Clowns painted themselves to appear and knock over the rules, Liu Bolin is a frozen Clown in way of absorption.

Isn’t the static and dumb artist yelling us that it is being vital for us to resuscitate the Clowns?

Belle époque 2.0

Friday, September 11th, 2009

Revivre la « Belle époque », c’est l’évocation faite par le président de l’ARCEP, Jean-Ludovic Silicani, lors du séminaire « Numérique : investir aujourd’hui pour la croissance de demain » organisé par Nathalie Kosciusko-Morizet le 10 septembre à la Maison de la Chimie. Le but avoué étant de convaincre Alain Juppé et Michel Rocard d’orienter une partie des subsides du futur « Grand emprunt » vers des investissements numériques.

La journée était fort logiquement organisée en trois tables rondes : Infrastructures et réseaux, Logiciels et services et Patrimoine et industrie culturelles. Je n’ai assisté qu’aux deux premières, et je n’ai donc pas eu le plaisir de siffler la diatribe pro-hadopi (anecdote narrée sur le flux Twitter ; tag #emprunt).

La première table ronde fût fort efficace. Michel Mercier, ministre de l’espace rural animait le tout avec un volontarisme affiché : couvrir au plus vite 100% du territoire en très haut débit.

La stratégie qui semble faire consensus est de distinguer trois types de zones :

  • La zone 1 correspond aux métropoles, où le modèle économique favorable permet de laisser opérer le secteur privé.
  • La zone 3 correspond aux milieux très peu denses, où la rentabilité est dérisoire. La connexion étant une mesure d’aménagement du territoire, elle sera financée par subventions.
  • La zone 2 représente le reste du territoire, où une rentabilité est possible, mais trop faible pour permettre une compétition entre acteurs privés ; le modèle évoqué par Augustin de Romanet, DG de la Caisse des dépôts, pourrait passer par un opérateur mutualisé, regroupant les opérateurs privés, les collectivités locales et la CDC.

Tous les participants semblaient partager un bel enthousiasme face à la grandeur et l’ampleur de la tâche : affronter un défi dix fois plus complexe que l’ADSL afin d’amener la fibre au pied des clochers et d’éviter à tout prix que la fracture numérique isole le quart de nos concitoyens qui vivent en zone rurale.
Tous, sauf un, Yves Gassot, DG de l’IDATE, qui a affirmé que la stratégie raisonnable serait de fixer pour 2015 le déploiement du très haut débit dans les agglomérations et la généralisation de l’ADSL ailleurs. Comprenant que si peu d’ambition menaçait de gâcher l’événement, il n’a pas osé trop insister.
A titre personnel, si j’avais à poursuivre la conversation, c’est lui que j’irais voir ; manifestement il sait pourquoi et comment les autres risquent fort d’échouer. Je reviendrai plus loin sur les désastres que peut générer une volonté politique de généralisation trop hâtive d’une technologie.

La seconde table ronde sur les logiciels et services, animée par Hervé Novelli, secrétaire d’état au commerce, artisanat et PME, était très hétérogène et, a fortiori raccourcie en raison d’un petit désordre d’organisation : il n’était pas prévu d’intervention de Michel Rocard, mais, de crainte que la presse puisse supposer qu’il était mis à l’écart, il a pris la parole entre les deux tables rondes… disant lui-même avec humour qu’il aurait aimé « mettre fin au fantasme politique qui veut qu’un homme politique soit destiné à parler, qu’il connaisse le sujet ou non ».

Premier orateur, Marc Simoncini, PDG de Meetic, a décrit, en se comparant à son homologue étasunien combien le biotope européen est difficile. Pour toucher un volume de prospects donné, là où l’américain déploie un site, dans un pays, dans une langue, tout en étant proche des acteurs qui portent l’innovation technique, y compris la main d’œuvre universitaire, Meetic a dû déployer 16 sites dans 13 langues et peine à trouver des compétences techniques.
L’image de Marc Simoncini est de dire qu’il coure un 110 mètre haies alors que les concurrents US courent à plat. Malheureusement, s’il a fort bien décrit l’espace du problème, il a échoué à donner des directions plausibles pour trouver des solutions. Sa conclusion étant que l’avantage de la société européenne c’est que, si elle réussit malgré la difficulté, il sera difficile pour une société américaine de venir la concurrencer sur un marché si complexe.

Il me semble que la comparaison avec un sprint (qui se ferait avec ou sans obstacles) n’est pas pertinente, précisément parce qu’elle permet difficilement d’esquisser un espace de la solution. Un modèle inspiré du biotope naturel me parait beaucoup plus adapté : les États-Unis offrent des grandes plaines fertiles et irriguées là où l’Europe présente aux offreurs de services un environnement aride et constitué de climats hétérogènes. Là où le modèle américain est basé sur le dynamisme des grands territoires, le bouillonnement des idées et le réensemencement permanent (celui qui tombe repoussera plus haut), le modèle européen adopte une stratégie de plante de rocaille où la rareté des ressources rend d’autant plus périlleuse chaque strate de croissance que chacun sait que celui qui tombe restera à terre pour longtemps. Marc Simoncini a raison de dire que si une plante de rocailles a pu s’accrocher, puis s’étendre au-delà de son environnement initial, elle sera difficilement concurrencée par les céréales américaines… mais c’est probablement signe que cette plante est exceptionnelle (bravo Marc) et qu’en application du « principe du survivant », il sera bien difficile de l’utiliser comme modèle de conduite générale.

Trouver des solutions un tant soit peu généralisable est complexe, je n’ai pas de solution miracles, mais au moins quelques pistes sur ce qu’il faudrait faire, et sur ce qu’il faut surtout éviter.

Le modèle qui mène à l’échec certain est celui du Dossier Médical Personnel (DMP). Grand projet emblématique et valorisant (réduire le déficit de la sécurité sociale en économisant des milliards d’euros tout en sauvant des centaines de millier de vies), la généralisation du DMP a été annoncée à court terme, et même inscrite dans la loi. La conjonction d’un délai intenable et d’une volumétrie massive a tué toutes les entreprises qui avaient une vision suffisante du domaine pour tenter d’y innover et a circonscrit le débat entre une administration bien incapable d’inventer le bouquet de services Web 2.0 nécessaire et les grosses SSII qui attendaient qu’on leur fournisse un cahier des charges. Le DMP n’existera pas tant qu’il conservera ses caractéristiques létales d’enfermement technocratique. Ce travers semble également connu aux Etats-Unis, puisque Price B. Floyd (Principal Deputy Assistant Secretary of Defense for Public Affairs) vient d’affirmer au Gov 2.0 Summit : "It would have taken the government till 2025 to build twitter. It would take years just to do the RFPs."

A l’opposé, le concept de « gouvernement invisible » est très séduisant : l’état pourrait financer des composants de facilitation (sorte de système d’exploitation sur lequel se lancent les applications logicielles) et fournir ainsi aux entrepreneurs un substrat favorable. Il serait très utile, par exemple, de disposer d’outils de localisation afin de produire aisément des services multilingues. On peut également imaginer l’investissement stratégique dans des composants de gestion des connaissances susceptibles de donner aux services européens une génération d’avance.

Il existe probablement beaucoup d’autres pistes à explorer mais les solutions seront toutes subtiles et nécessiteront une authentique vision de l’avenir du domaine… et c’est bien ce qui explique, au sein de ce séminaire, que les propositions en terme de logiciels et services aient été si faibles face à une table ronde « infrastructure et réseaux » dont les membres font des propositions simples à comprendre, puisque 70% de l’effort est constitué de travaux de BTP.

Le danger est bien grand que nos autoroutes de l’information flambant neuves soient principalement empruntées par les services américains et que la Belle époque convoitée ne reste qu’un rêve lointain. Après tout, les américains affichent ouvertement leur volonté de créer un monde 2.0 ("How Twitter will change the way we live" annonçait la revue Time en juin) et la question principale est peut-être de savoir si la France, qui a eu cette prétention pendant des siècles, reste capable d’ambition.

Pour revenir au sujet du séminaire, il resterait beaucoup de travail avant d’espérer dégager des propositions suffisamment concrètes pour être candidates au Grand emprunt ; le séminaire aura au moins eu le mérite de permettre d’en faire le constat.

Revolution 2.0

Monday, September 7th, 2009

It is never that easy to describe what 2.0 is really about, probably because, with this 2.0 flavor, the web has become a place of “nature like” complexity. The way it will change the world can, however, be pretty well described in a single sentence: leverage the wisdom of crowds thanks to open good enough systems.

Much has already been said about the wisdom of crowds, Tim O’Reilly’s platform of government probably being the most ambitious project so far.

A great text from Robert Capps at Wired demonstrates the success of good enough systems… meaning good enough for sharing efficiently inside the network.

Open source is probably the perfect glue to link both concepts. Open source systems are born from the wisdom of crowds (and actually one of the best evidence of it) and are usually build according to the “good enough” principle. Besides, they are easy to distribute, and a perfect education support. No surprise open sources concepts are spreading, even in areas that seemed reserved to big industry like cameras or biology.

Lomo

Saturday, September 5th, 2009

Could you imagine that what’s really hype in photography is analogue and originates from Soviet Union?

Probably not… so, discover the Ten Golden Rules on Lomography:

  1. Take your camera everywhere you go.
  2. Use it any time – day and night.
  3. Lomography is not an interference in your life, but part of it.
  4. Try the shot from the hip.
  5. Approach the objects of your Lomographic desire as close as possible.
  6. Don’t think. (William Firebrace)
  7. Be fast.
  8. You don’t have to know beforehand what you captured on film.
  9. Afterwards either.
  10. Don’t worry about any rules.

Not convinced? See the 10 rules applied to visiting Paris. My favorites:




Institut du Monde Arabe by Dr. z0live




Palais Royal by Mademoiselle Monique

http://www.lomography.com

Dilbert as HL7v3 instigator

Wednesday, September 2nd, 2009

More Dilbert here

Indexed

Sunday, August 30th, 2009

And many more on jessicahagy’s site. The two above belong to the "Familly" category.

I like this one too:

The Google plan

Friday, August 28th, 2009

According to cracked.com, "Google is a web-based company whose services you use to search for porn." Of course, Google is not just this… in the same way that Google plan is probably not only this:

Sony Photographer of the Year Awards 2009

Tuesday, August 25th, 2009

Michael van den Bogaard from Germany won first prize in the Architecture category for his pictures Shanghai 07

Dustin Humphrey won first prize in the Advertising category for this image entitled ‘NUTOPIA’, for the surf clothing firm Insight

More on guardian.co.uk

Récursivité de l’échec technocratique

Sunday, August 23rd, 2009

L’Ena et l’énarchie constituaient le sujet de l’émission L’esprit public d’aujourd’hui sur France Culture. Les technocrates de tout poils n’y étaient pas particulièrement à la fête ! J’ai sélectionné deux interventions successives de Philippe Meyer et de Max Gallo qui mettent superbement en perspective le caractère systémique de l’échec d’un certain type de projets lorsqu’ils sont menés par les technocrates et les politiques.

Si la critique secondaire porte sur la servilité du technocrate vis-à-vis du politique, la critique principale porte sur l’incapacité d’analyse diachronique des dossiers et la restriction de la vision à une gestion des problèmes de l’instant.

Ceux qui connaissent mon credo et mes technologies distingueront sans peine dans ces critiques la cause « récursive » de l’échec du DMP :

  • Non seulement le DMP est un dossier pour lequel chaque nouvelle équipe technocratique a fait le procès de la précédente pour justifier d’une totale remise à plat de la stratégie… c’est un système qui semble s’orienter au hasard à chaque changement de Direction et de concentrer à chaque fois sur la seule obtention des pleins pouvoirs pour foncer tout droit avec la plus grande efficacité.
  • Cette cécité historique empêche chaque nouvelle équipe de déceler l’analyse profonde du problème qui réside précisément dans l’incapacité à inventer les nécessaires technologies de la continuité des soins (une approche diachronique centrée sur l’individu) en se focalisant sur la coordination des soins (les outils efficaces pour les acteurs du moment confrontée à un problème donné).

Pour que le DMP des Shadoks réussisse, il faudrait non seulement que ces derniers adoptent un nouveau paradigme, mais qu’ils comprennent que leur projet est au service d’un changement de paradigme du même ordre en santé… autant dire que nous sommes condamnés à les regarder pomper dans le vide pendant une durée indéterminée…

Visions de l’après-crise

Saturday, August 1st, 2009

Partant manifestement du principe que le calme estival est propice à la réflexion, le quotidien La Tribune donne chaque jour la parole à des acteurs, des observateurs et des penseurs de notre société sur le thème « Visions de l’après-crise ».

Cette série est remarquable à deux titres : d’abord, même si chaque chroniques est courte (environ mille mots), elles proposent toutes une profondeur de réflexion qui pourrait en faire une amorce de programme, ensuite, même si certains angles de vue peuvent être dérangeants, leur ensemble fournit un panorama réellement édifiant.

Signe que le moment est critique, les philosophes ont la part belle.

Pourtant, lorsqu’on demande à Marcel Gauchet si ce n’est pas aux philosophes de faire émerger de nouveaux modèles, il répond sans ambiguïté que « Les choses ne se passent pas de cette façon. L’invention de nouvelles façons de penser est un processus collectif beaucoup plus complexe. Les philosophes viennent après, éventuellement pour amplifier le mouvement. Ce n’est pas Marx qui a inventé le socialisme, même s’il a beaucoup fait pour lui. “La chouette de Minerve ne s’envole qu’à la nuit tombée”, comme disait Hegel, qui savait de quoi il parlait. »

Il n’empêche que les philosophes sont probablement ceux qui apportent le plus au débat. Grâce au recul conféré par leur statut, ils peuvent se dispenser des analyses et des propositions liées à la « mécanique » de la crise. En l’occurrence, les philosophes interrogés par La Tribune se place suffisamment « en dehors de la boite » pour voir la crise comme une singularité dans un mouvement global.

Jean-Pierre Dupuy (dont j’ai cité le concept de « Catastrophisme éclairé » dans mes prévisions pour 2009) ne voit dans la crise que le symptôme d’un mal systémique : « Bien avant que cette crise n’éclate, nous savions que le mode de vie des sociétés dites développées n’était pas généralisable à toute la planète ni susceptible de se perpétuer indéfiniment. Viendrait donc un moment où la conscience de cette double impossibilité serait telle que la complexe et fragile logique des anticipations, qui soutient la croissance du capitalisme, se déréglerait et même s’effondrerait brutalement. ». Il nous dépeint une société où Ponzi est roi : « De même que la pyramide de Madoff n’est stable que si l’on croit qu’elle va s’évaser à perpétuité, de même que le mécanisme des subprimes implique que l’on se persuade que la valeur des biens immobiliers continuera toujours de grimper, et que tout se casse la figure au moment où l’on comprend qu’il n’en est rien, le capitalisme s’effondrera lorsqu’on cessera de croire à son immortalité. Nous en sommes encore loin. »

Cette vision d’une société aveugle qui, comme un personnage de Tex Avery, coure dans le vide sans s’en rendre compte est partagé par Raphaël Enthoven : « Je vois [] "une foule innombrable d’hommes semblables et égaux qui tournent sans repos sur eux-mêmes pour se procurer de petits et vulgaires plaisirs, dont ils emplissent leur âme. Chacun d’eux, retiré à l’écart, est comme étranger à la destinée de tous les autres : ses enfants et ses amis particuliers forment pour lui toute l’espèce humaine ; quant au demeurant de ses concitoyens, il est à côté d’eux, mais il ne les voit pas ; il les touche et ne les sent point ; il n’existe qu’en lui-même et pour lui seul… " Le fait que Toqueville, qui a écrit cela entre 1835 et 1840, ait toujours raison prouve que notre époque n’a rien de singulier. »

Nos sociétés seraient donc par essence « mal nées », ou plus probablement atteintes d’un mal insidieux : une vision profondément faussée du concept de « modernité ». C’est ce qu’explique clairement Pierre-Henri Tavoillot « La première modernité s’était construite autour du projet qu’il fallait rompre avec la tradition pour produire un monde meilleur. Son équation était : plus de raison et de science = plus de liberté = plus de bonheur pour l’humanité. Le spectacle des tragédies du XXe siècle l’a rendue douteuse: la raison ne rend pas forcément plus libre ; et la liberté produit autant de fragilités que de bonheur. C’est ce que la crise vient confirmer : elle est l’œuvre d’une rationalité instrumentale (l’hyperconsommation et la finance), non maîtrisée, qui se préoccupe exclusivement des moyens (comment gagner plus ?) sans considération des fins (pour quoi faire ?). »
Ceux qui connaissent Jean-Pierre Dupuy ne seront pas étonnés de le voir grandement limiter la place réservée aux sciences dans l’espace des solutions : « L’optimisme béat consiste à ne pas se préoccuper de ces questions [la crise écologique] car, pense-t-on, la science et la technique nous sortiront d’affaire comme elles l’ont toujours fait dans le passé. Recevant la médaille d’or 2009 du CNRS, le physicien Serge Haroche affirmait que “c’est la science qui permettra de résoudre tous les problèmes qui nous seront posés à l’avenir, qu’ils soient politiques ou sociaux”. Ce scientisme est irresponsable. La science et la technique seront utiles certes, mais à condition qu’elles ne se substituent pas à une révolution dans la manière dont les hommes vivent ensemble. »

C’est donc bien « la manière dont les hommes vivent ensemble » qui pose problème, et tous les philosophes convergent sur ce point.

Une crise si profondément ancrée dans le destin tragique de l’humanité devrait mener au désespoir le plus profond ; pourtant la plupart des personnalités interrogées finissent sur une note optimiste ; Bernard Spitz nous en livre la clé : « Crise vient du grec Krisis qui signifie “l’instant de la décision”. La crise est peut-être une immense chance de réaliser les réformes que nous n’avons pas su faire dans la société d’abondance, comme après la Seconde Guerre Mondiale, nous avions réformé l’ensemble du système international. L’instant de la décision est venu… »

L’instant de quelle décision ?

Marcel Gauchet donne une piste intéressante : « Les destins se forgent toujours en fonction de deux pôles : d’un côté, l’héritage, ce que l’on est par l’histoire et qui détermine notre identité. De l’autre, la capacité de se donner un but plausible, susceptible de créer une mobilisation collective. C’est bien ce que tente de faire Barack Obama en Amérique. »

Bernard Stiegler propose même des pistes : « Selon moi, ce qui est en train de disparaître, c’est un monde où il existe d’un côté des producteurs et de l’autre, des consommateurs. D’autres modèles commencent à se développer avec la révolution numérique. Sur Internet, il n’y a ni des producteurs ni des consommateurs mais des contributeurs. On entre dans la nouvelle logique de l’économie contributive, qui repose sur des investissements personnels et collectifs et qui crée une autre forme de valeur. Les exemples ne manquent pas, du logiciel libre à Wikipédia. Une récente étude de l’Union européenne pronostique que près d’un tiers de l’activité dans l’économie numérique fonctionnera sur un tel modèle d’ici trois ans. Mais il ne concerne pas uniquement l’informatique, il peut également se décliner dans l’énergie, avec les modèles décentralisés, la distribution alimentaire ou la mode… »

S’il fallait exhiber un concept unique pour résumer l’ensemble des propositions des intervenants, je laisserais probablement Pierre-Henri Tavoillot mettre en avant sa notion de « développement durable de la personne » qu’il définit comme « une sorte de motion de synthèse entre le développement économique, le développement humain (promu par Amartya Sen) et le développement durable. Elle insiste sur le fait que le développement concerne d’abord un individu, qui vit plus longtemps, bénéficie d’une éducation plus longue et cherche à léguer à ses enfants un monde vivable, sans trop de conflits ni de dévastations. Cette aspiration est un formidable contrepoids à l’hypercapitalisme, pourvu qu’on sache le traduire en action politique ! »

« Action politique » ; le grand mot est lâché et il est présent, d’une manière ou d’une autre, dans chacune des « visions de l’après-crise » réunies par La Tribune.

Denis Kessler est peut-être utopique en évoquant une politique totalement réinventée autour du constat que « les "villes monde" telles que les avaient conçues Fernand Braudel » n’ont plus cours car « le monde est devenu une ville » : « Les marchés nous disent ce que le politique n’a pas toujours totalement compris : le monde sera sans cesse davantage dématérialisé, car toutes les frontières traditionnelles disparaissent, emportées par les vagues économiques. Voilà pourquoi les crises ne s’arrêtent plus aux frontières. Or nos institutions sont encore très souvent nationales ! Pour penser globalement, il faut que chacun soit prêt à définir des nouvelles règles et des nouveaux modes de fonctionnement à l’échelle mondiale, quitte à abandonner une partie de sa souveraineté sur des domaines clé : les impôts, l’éducation, le domaine militaire, policier, sanitaire, financier, et prudentiel, en acceptant de se soumettre aux nouvelles règles communes. »

Plus pragmatique, Marcel Gauchet prédit qu’« il est probable que la sortie de crise se traduira par un redoublement de la compétition entre des pays qui auront renforcé leur cohérence dans l’épreuve. »

Pour dire vrai, les visions sont généralement pessimistes en ce qui concerne notre vieille Europe ; Bernard Stiegler fustige le manque de vision politique : « à l’heure où tout s’écroule, tout est fait pour empêcher le vieux monde et des vieux acteurs de disparaître. Toute la classe politique défend la consommation même si elle sait bien que cela ne peut pas durer. On essaye de sauver la télévision, qui n’a pas vu venir le numérique, ou les constructeurs automobiles, qui misaient hier encore sur la surpuissance de leurs moteurs ! »

Manifestement, il émerge que les Aymaras qui nous gouvernent risquent fort de ne pas être à la hauteur des défis. Isaac Johsua s’en lamente « De façon assez incroyable, malgré l’ampleur de la crise, la pensée unique occupe toujours l’espace. […] L’enjeu est de taille, nous ne devons pas jouer petit, mais ouvrir toutes grandes les portes de la pensée. »

D’une semaine de vacances à Lausanne, je retirerai que, hormis le plaisir de se baigner dans le lac, la beauté des vignes du Lavaud, l’impressionnante machine à vent que constitue le nouvel Alinghi et l’appétence des Suisses pour le bruit des gros moteurs les jours ordinaires et celui des pétards le jour de la fête nationale, la crise y pose des problèmes inconnus ailleurs : un des articles du magazine Bilan (l’équivalent local de l’Expansion) de cet été est titré « Une vague de riches britanniques va déferler sur la Suisse ».
On y apprend que les HNWI (les high net worth individuals… désignant, dans le jargon de la banque privée, les personnes qui détiennent plus de 1 million de dollars) vont arriver en masse en 2010, en conséquence de la très conséquente augmentation du taux d’imposition au Royaume-Unis. « Tous les hauts revenus sont concernés, des industriels aux célébrités. En outre, les résidents étrangers non domiciliés dans le pays – les « non dom » – voient fondre leurs avantages. Autant de candidats à l’exil en Suisse, où nombre d’entre eux peuvent bénéficier d’une taxation d’après la dépense, le fameux forfait fiscal. »
Cet afflux risque fort de compliquer la rentrée scolaire, d’autant plus que Bilan prévoit que « les riches britanniques sont loin d’être les seuls à lorgner vers la Suisse. Dans le sillage des efforts de l’Union Européenne pour renflouer ses caisses, la pression monte contre l’évasion fiscale, tandis que s’annonce des hausses d’impôts. ». Alexandre Zeller, CEO de HSBC Private Bank Suisse a, d’après le magazine, affirmé dans la presse qu’il s’attend à un afflux de nantis étrangers sur le sol helvétique : « Les nouveaux arrivants veulent simplement se rapprocher de leur fortune. La clientèle détenant des avoirs non déclarés dans nos banques peut facilement se mettre en règle avec le fisc en se domiciliant en Suisse. »

C’est peut être, après tout, la vision la plus claire et la plus optimiste qu’il soit possible d’avoir de l’après crise : les nantis se seront à la fois rapprochés de leur fortune et mis en règle avec le fisc… en devenant Suisses !

Perseverare diabolicum

Sunday, July 19th, 2009

3,4 milliards de dollars, c’est le bénéfice de Goldman Sachs au second trimestre de cette année. Le meilleur résultat trimestriel jamais atteint par cette banque, comme l’annonce le magazine Time, en posant une question très simple : « Is this something to be happy about or not?» 

Doit-on être heureux pour cette banque que, la plupart de ses concurrent ayant été gravement affectés par la crise, elle ait déjà été en état de rembourser, avec les intérêts, les 10 milliards de dollars que le gouvernement des USA lui avait prêté en Octobre ?
Doit-on s’inquiéter du fait que ces profits records représentent une forme d’annonce triomphale que le grand jeux est reparti de plus belle ?

Puisque l’actualité française est toute occupée par le Tour de France, osons une comparaison cycliste : serait-on heureux de voir un coureur dépasser tous ses records alors qu’il sort tout juste d’une hospitalisation pour un état de fatigue généralisé dû au dopage ?

Cet « exploit » bancaire résonne comme un funeste écho à la chronique de Georges Ugeux (président de Galileo Advisor et ancien directeur du New-York Stock Exchange) titrée « Finance : vers la rechute»  dans le numéro estival du magazine Les Echos.
« Pourquoi ne pas examiner la finance d’un point de vue médical ?»  s’y interroge Georges Ugeux, et il décrit comment le système bancaire a subi un infarctus dû à un comportement irresponsable. Comment les banques ne pourront plus gonfler artificiellement leurs fonds propres (leur « cœur» ) pour supporter des charges de levier déraisonnables et pourquoi, également, elles vont rationner ou renchérir le crédit aux entreprises et aux particuliers. Il conclut : « Dans ce contexte, les gestionnaires de la finance ont déjà entrepris de tirer profit de la convalescence. Entre les 36 milliards de dollars mis de côté au premier trimestre par les six plus importantes banques américaines pour verser des bonus en 2009, et la nouvelle tendance qui consiste à augmenter le salaire des gestionnaires pour prévenir l’incertitude qui pèse sur les rémunérations variables, ces gestionnaires organisent avec un cynisme incroyable leurs prochains festins. Mais ils se préparent aussi à de nouveaux excès et… à un autre infarctus.» 

Un de mes amis banquier m’expliquait récemment comment les salariés qu’il avait recrutés et formés ces dernières années était en ce moment débauchés avec des « golden hellos»  très significatifs par des banques qui, après avoir bénéficié du soutien de l’état, ont acquis deux convictions : le jeux est relancé et il est devenu sans risque puisque l’état renflouera ceux qui perdent.

S’il y a des gens qui prolongent également un système d’erreur, mais ne risquent pas l’infarctus, c’est bien le fameux GIP DMP. Cette institution, qui a été créée pour fournir un Dossier Médical Personnel à tous les Français en 2007, vient tout juste de produire un Cadre d’Interopérabilité des Systèmes d’Information de Santé… à l’américaine, avec des majuscules partout !
Le principe, à l’américaine, est d’utiliser HL7, sous forme de CDA et de quelques profils IHE, pour normaliser les échanges entre professionnels de santé ou le dialogue avec des plateformes de stockage de documents médicaux.

Dans un précédent blog, je prévoyais la façon dont les « puzzle makers, faute de pouvoir inventer les systèmes de « sortie de la boîte» , allaient imposer leur manque de vision. Le mécanisme est simple : assurer des parts de marché grâce à un système complexe et dont le dispendieux investissement de mise en œuvre est compensé par une labellisation qui met ceux qui acceptent de jouer le jeu à l’abri de leurs concurrents, et surtout de ceux qui pourraient tenter d’innover.

Il n’y a, à l’évidence, aucun rapport entre ce Cadre d’Interopérabilité, limité aux échanges documentaires entre professionnels, et le DMP, dont la promesse était de fournir aux citoyens un support de continuité des soins. Ou alors le rapport est tellement distant qu’il ne sera probablement jamais établi de façon opérationnelle.

Ce que le GIP DMP, ou plutôt l’ASIP, l’agence qui en prend le relais, semble persister à ignorer, c’est que le succès de toutes les initiatives récentes de grande envergure vient de la mise en œuvre d’un service simple et utile, étendu ensuite sous forme de plateforme au moment où il devient possible/stratégique de permettre à des tierces parties de distribuer des services complémentaires.

S’il était vraiment utile d’échanger des documents médicaux, des initiatives pragmatiques et intelligentes comme la plateforme Enosis auraient eu un succès mérité.
Il traîne encore sur la toile quelques informations sur Enosis. Sur le site Hermes de mutualisation des réseaux en santé, on trouve au chapitre « Archives des informations 2005»  pour la région PACA :

Projet ENOSIS: Echange NOrmalisés Structurés d’Information de Santé

Aujourd’hui, les professionnels de santé sont de plus en plus souvent amenés à travailler en réseau, rassemblant leur compétence autour du patient. C’est ainsi que de nouveaux besoins émergent, besoin de communication, d’échange et de partage de données, avec les contraintes et les nécessités qui vont de paire en matière de sécurité. Cependant cette nécessaire communication ne doit pas se faire au prix d’une uniformisation des outils et des pratiques. Avant même d’invoquer l’évidente perte de richesse intellectuelle que cela impliquerait, la seule diversité des pathologies et des prises en charge rend cette perspective impensable. Il est donc nécessaire d’élaborer des outils permettant des échanges sécurisés de données, pouvant être mis en oeuvre dans des contextes variés en terme de mode de fonctionnement, de type d’équipement, de niveau d’équipement. L’élaboration de ces outils doit s’appuyer sur l’utilisation des standards dont certains ne sont pas encore établis dans le monde de la santé.

Le projet ENOSIS vise à favoriser l’établissement de normes d’échange des informations de santé dans les réseaux de soins et, plus généralement, dans le domaine de la santé.

Pour en savoir plus : le site du Projet ENOSIS

Cliquer sur le lien « le site du Projet ENOSIS»  vous amènera à une page qui résume bien la situation de ce projet.

Et pourtant, Enosis avait, en 2003, bien plus de pertinence que n’en a le « Cadre d’Interopérabilité»  en 2009 ; et, de surcroît, il avait le mérite d’être basé sur EHRCom, une norme Européenne.

Non qu’il soit déraisonnable d’utiliser IHE… la remarquable initiative de Karima Bourquard au GMSIH d’organiser des « Connectathons»  IHE était bien basée sur un besoin interne des hôpitaux : valider les fournisseurs compatibles pour mettre en musique un processus métier. Mais c’est précisément de la totale absence de vision de ce que pourraient être les processus métiers en continuité des soins que procède le Cadre d’Interopérabilité.

Pour explorer depuis de nombreuses années le domaine de la continuité des soins, je sais que l’enjeu majeur est de dégager l’information contenue dans les silos de données, puis de la transformer en une connaissance qui outille l’action d’une équipe. D’une série de résultats d’INR, on tirera l’information que la dernière valeur est anormale, et de l’historique des valeurs la connaissance de la façon dont il faut adapter le traitement anticoagulant et la date de la prochaine mesure d’INR. L’échange documentaire a très peu de place dans ce processus : si une équipe a conscience de travailler en commun, chacun de ses membres doit collaborer à la production de connaissances, et les comptes rendus ont surtout un rôle d’archives légales.

Ainsi, en imposant une approche ciblée sur la gestion documentaire, qui plus est avec des normes suffisamment complexes pour protéger les champions en place qui joueront le jeu, l’ASIP éloigne pour longtemps l’éclosion des systèmes de continuité des soins qui ont justifié sa malheureuse création. Par ailleurs, en choisissant des normes américaines, elle favorise le choix, pour ceux qui ont vraiment besoin d’un DMP, des systèmes proposés par Google ou Microsoft.

D’une certaine façon, et en employant une méthode que n’aurait pas reniée Jacques Rouxel, l’Agence Shadokienne d’Impérialisme Pipotronique organise sa propre inutilité.

Echouer… ou regarder les autres

Tuesday, January 27th, 2009

Dans un récent billet, Bob Sutton avoue son obsession à propos de l’échec et lance à ce sujet un débat opposant Eleanor Roosevelt et Randy Komisar.

Eleanor Roosevelt a affirmé avec humour : “Learn from the mistakes of others. You can’t live long enough to make them all yourself.” (Apprenez des erreurs des autres. Vous ne vivrez jamais assez longtemps pour les commettre toutes vous même). Randy Komisar, un guru américain de l’entrepreneuriat, affirme de son côté que “yes, you can learn from others, but the only way to really, really get your money’s worth, is to do it yourself because nothing else creates that hollow feeling in your stomach.” (oui, vous pouvez apprendre des autres, mais le seul moyen de vraiment, vraiment en avoir pour votre argent, c’est de faire vous même car rien d’autre ne crée cette sensation particulière dans votre ventre).

Faut-il apprendre en regardant les autres descendre en flamme ou en se brûlant soi-même les ailes ? Le débat trouve une résonance particulière dans le Système d’erreurs qu’est devenu en France la gestion des informations de santé.

Je me souviens d’échanges sur la liste Fulmedico où je démontrais qu’il ne fallait pas participer aux expérimentations du DMP car elles étaient construites pour échouer. L’approche Eléonorienne !

Probablement inspirés par Komisar, les médecins ont participé malgré tout, avec pour conséquence que les plus éclairés d’entre eux ont fait échouer l’expérimentation menée dans la Loire. Avec le recul, il est remarquable que, de l’ensemble de ces expérimentations pitoyables, seule celle où des expérimentateurs ont mis en évidence une faille de sécurité majeure soit considérée comme un échec.

En réalité, les médecins n’ont pas été partie prenante d’un échec… ils ont empêché qu’un système non fonctionnel reçoive le label positif que le système espérait pouvoir lui décerner. Au lieu d’éclairer la controverse entre Eléonor et Komisar, ils ont ainsi ouvert une troisième voie, qui risque de devenir un “sport national” : la meilleure façon d’apprendre, c’est d’aller faire échouer les constructions technocratiques.


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